Charton, Mathias - Le Bolero de Ravel
Paroles :
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Entends-tu, sous l'ombre des tables, la guitare cachée ?
Sanglotant toujours, ses frissons nous parlent d'amour !
Jusqu'au soir on l'entendra égrener ses arpèges de sable.
Écoute le chant de la guitare ! L'or y mire nos amarres !
Matin fer vent, bois la vie du vent :
Mélodie folle s'éparpille au sol !
Là, l'accord, maçon, s'imbrique dans les autres sons :
Sur la basse, devenant danse et chant tourbillonnant !
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Dans la foule, une houle d'où tout découle,
D'où mous s'écoulent de doux fous.
J'y ai vue, têtue, l'écume des lunes
Gruger l'hurluberlu sûr, épurer les aigus.
Quand, dans son tourment, la guitare ment tranquillement,
Sans temps ni sang, s'envole "si-sol",
Sans boussole, et sans amant !
Blanc ! Grise nuit ! Bise de minuit !
Aux lointains l'ombre s'étend !
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Alors, le danseur se cabre,
Son habit argenté luisant, tout chamarré
Virevolte, la danseuse accrochée à son bras
Marquant du pas, claquant des doigts, Brillante volte !
Claquant des doigts, rythme sauvage du fond des âges.